Règle N°1 : ne jamais laisser tomber...
Tadammmm, ça c'est cadeau !!!
D’une façon générale, j’aime être surprise, bluffée. Surtout dans la musique, j’aime les choses différentes, qui te figent le temps d’un morceau. Les chansons que tu écoutes en boucle inlassablement. Voilà. C’est ce qui est arrivé avec le morceau « Viens on laisse tomber ». D’abord, bouche bée, interloquée. Ensuite, repeat again and again. Il me fallait absolument en savoir un peu plus sur celui qui se cache derrière cette petite pépite.
[clip new !!] OMS - Viens On Laisse Tomber / nouveauté 2011
O.M.S. Où étais-tu caché ??? Qui se cache derrière ces 3 lettres ? Symbolisent-elles quelque chose ?
J’étais là, un peu dans l’ombre, comme tous les artistes qui sont en train de bosser et qui arrivent : chacun son temps. Euuuuh, c’est dur en fait de se décrire, suis pas habitué (rires). O.M.S. pour faire simple, c’est une solitude, un homme seul... La musique d’un homme seul… Des coups de gueule, de l’amour, pas mal de tristesse aussi…
Ché pas pour les autres mais perso, je veux tout savoir… Parce qu’avant cette fameuse chanson, je n’avais jamais entendu parler de toi… Ton parcours ?
J’ai commencé à écrire en 1998. A l’époque, je devais poser sur une mixtape si l’un de mes textes était retenu ; ça n’a pas été le cas mais j’ai continué à écrire, comme ça. Puis j’ai eu un groupe, beaucoup de boulot mais on n’a jamais osé se produire ; quelques morceaux enregistrés ça et là mais ils ne sont jamais sortis. Sinon, j ai évolué en Martinique quatre années, durant lesquelles je me suis produit sur pas mal de scènes, notamment l'Atrium. J'y ai fait aussi quelques émissions de télévision. J’ai également gagné un concours de slam inter-îles. En 2007, j ai été troisième meilleur slameur de l’île. Mais de formation, je suis rappeur...
Photo : Gaël Dupret
Donc, en clair, t’es propulsé comme ça sur le devant de la scène… D’où te vient cet attrait pour la musique ? Tes parents, des amis ?
Depuis tout petit. Ma mère n’écoutait pas beaucoup de musique. Mais elle écoutait du pointu ! Je me rappelle qu’elle avait deux CD : Vanessa Paradis et Michael Jackson "Bad". J’avais aussi un baladeur, et des cassettes de Jean-Jacques Goldman. Et donc, à 5-6 ans, je connaissais par cœur 2 albums de JJG. Je m’isolais souvent, je mettais mes écouteurs et je n’avais besoin de rien d’autre. Lionel Richie aussi, j’écoutais pas mal. Vers 12 ans… "Back to front"… J’suis un mélomane en fait.
Tes influences ? T’as parlé de Goldman, Lionel Richie… Pourtant tu fais du rap. Ca n’a rien à voir avec ce registre.
Mes influences sont diverses : rap, soul, reggae, variété française. Après, je ne sais pas s’il faut vraiment donner des noms… Moi j’ai été élevé à la variet’, Souchon, Aznavour et compagnie… Ca, c’est pour la France. Après bien sûr, les USA sont passés par là… Donc je me suis mis à écouter de la soul, du jazz… Vraiment mélomane. Récemment, aussi, quand j’ai vécu en Martinique, j’ai vraiment découvert la musique caribéenne avec un grand K comme moi je dis. Pas ce qui est diffusé la plupart du temps...
Pas Francky Vincent quoi (rires) ?
Je ne nommerai personne ! Mais, j’ai découvert des gens comme Soft, Victor O mon pote, qui m’a invité sur son album d’ailleurs. Des gens comme Stevy Mahy…
Ah ben ça tombe bien, je vois que tu as ton fameux t-shirt "No compromise"… Quelle est l’histoire de ce petit bonhomme au poing levé ?
"No Compromise Music", c’est tout un concept, ça correspond à ma musique. Pas de compromis dans les lyrics… Ce qui n’est pas dit n’est pas su, ce qui n’est pas écrit n’est pas lu et ainsi de suite… Jusqu’à l’ignorance ! Il n’est pas question d’être complice de ce genre de stratagème.
Mais est-ce qu’au fond, on a le choix ? Lorsqu’on arrive à un certain niveau dans la musique, a-t-on forcément le choix de ses textes, le choix de dire tout ce que l’on voudrait ? Souvent on entend que les artistes sont un peu soumis à la production, sont restreints au niveau de ces choix… Est-ce que tu penses que c’est viable ce projet ? Puisque j’imagine que tu n’as pas que des choses dorées à raconter…
Bien sûr. C’est totalement viable à partir du moment où je m’autoproduis. Par exemple, pour le morceau "Viens on laisse tomber", c’est une collaboration avec B Caribbean. Joël Jaccoulet est venu avec sa musique, je suis venu avec mon texte. Pour le reste, c’est de la coproduction totale. Donc, à partir du moment où je me suis produit, je conserve le luxe de donner la direction que je veux à ma musique.
Tant qu’on est son patron évidemment… On te voit souvent aux côtés de Stevie Mahy, ou encore Victor O ; quand pourrons-nous voir O.M.S. seul sur scène ? Jusqu’ici, les plus chanceux ont juste eu droit à quelques apparitions furtives dans certains concerts…
Quand mon live sera prêt...
Viens on laisse tomber, c’est le single qui te propulse aujourd’hui sur le devant de la scène. Quel effet ça t’a fait d’être sous le feu des projecteurs ? Enfin, quel effet ça TE fait, puisque ça continue ^^
Le feu des projecteurs, ce n’est pas vraiment le but. Ce que j’apprécie, ce sont les retours du public, les petits commentaires, les messages que les gens me laissent. La satisfaction de l'auditeur, ça n’a pas de prix (ndlr, pour tout le reste, il y a... Ah ah). Et surtout, que le message passe. Tels sont mes objectifs.
Quelle est l’histoire de cette chanson, un tantinet triste quand-même ? Est-ce que ça raconte un p’tit peu TON histoire ? Quel serait le message à en retenir ?
Totalement triste, oui… Ca raconte un peu de vécu, oui… Mais pas seulement… S’il y avait un message à retenir, ce serait le suivant : "Tenez bon les familles, les liens du sang sont à maintenir, c’est un ordre".
Petit quizz spécial O.M.S.
- Viens on va voyager… Ta destination de rêve ? Pourquoi ? Hummm, je vais peut-être te décevoir mais... La destination m’importe peu, il faut juste que je sois bien accompagné.
- Viens on va manger... Un restaurant incontournable pour toi ? Un plat typique ? J'aime le pondu. C’est un plat à base de feuilles de manioc, préparées à la congolaise. Avec du riz et un bon poisson braisé. Il fût un temps où il y avait un bon restaurant à Porte de la Chapelle mais il a fermé depuis. Bien dommage.
- Viens, on va se promener… Un petit coin de paradis à visiter ? Humm, j’dirais… Ca rejoint un peu la première question en fait. Pour moi, le paradis ce n’est pas où je suis, c’est avec qui je suis.
Un single. Ca c’est fait ! A quand l’album, j’ai envie de dire ? Parce qu’on reste un petit peu sur notre faim là…
C’est une bonne question lol. Espérons courant 2012… Il faut que les gens aient faim pour qu’ils reviennent se servir (rires).
Ah mais on est affamés là ! Un single, un clip… Même pas un p’tit concert ?!?
J’y travaille…
A tous ceux qui se lancent dans la musique ou qui aimeraient le faire, qu’as-tu envie de dire ?
Ben qu’ils le fassent, s’ils sentent qu’ils doivent le faire. Qu’ils attachent une grande importance à la pertinence des propos. Moi j’suis lyriciste, c’est le nerf de la guerre. Donc si t’as rien à dire, camembert…
On est d’accord ah ah. O.M.S., le mot de la fin ?
Ben, merci. Je ne sais pas quoi te dire (rires). Merci pour cette attention. Big up à ton blog, longue vie à toi. On a besoin de gens comme vous, des music-supporters. Alors juste merci pour tout le boulot que vous faites.